Ce conte africain entrecroise les langues bambara et le français associées aux langages des arts de la marionnette et de la danse africaine. Il met en scène différents masques habités et des marionnettes parfois géantes. L’ensemble rythmé au son du balafon et du djembé.
Deux clans, celui des souris et celui des chats, ont écouté la même voix d’un prophète que chacun interprète s’accusant l’un et l’autre de s’en détourner. Cette querelle entre chats et souris est un apprentissage de soi dans le regard des autres afin de parvenir à comprendre qu’on peut regarder le monde de façon différente sans pour autant s’exposer à une bataille fratricide. Et que les chats n’ont jamais la légitimité de manger les souris.
À mi-chemin entre les expressions en langue Bambara et les phrases en français, entre les codes occidentaux et ceux liés à des cultures traditionnelles au Mali, la création s’engage dans une « créolisation » du récit. Une confrontation de référents qui unissent ou divisent mais finissent par rassembler quand on apprend à s’écouter.